[Considérés comme plus respectueux de l’environnement, les VE sont de moins en moins une option sur nos routes. La Norvège en est un bon exemple : l’électrique y représente +54 % des immatriculations totales. C’est bien, mais cela entraîne un accroissement de la demande en énergie… Comment y faire face ? Le charbon est sur le déclin mais le nucléaire pourrait bien prendre le relais…]
La semaine dernière, je vous ai parlé du grand pas en avant accompli par General Motors (NYSE : GM) dans le secteur automobile.
GM a fait un tabac, au dernier Consumer Electronic Show, en faisant le grand saut vers un avenir entièrement électrique, et en dévoilant certains concepts fous comme une voiture volante. (Si vous n’avez pas lu cet article, cliquez ici pour y accéder.)
Mais ça n’est pas tout…
On n’arrête plus GM ! Voilà maintenant que l’entreprise annonce un partenariat majeur avec Microsoft (NASDAQ : MSFT). Oui, Microsoft, le géant de l’informatique….
Le but de ce partenariat ? Développer une Chevrolet Bolt à conduite autonome.
Les marchés ont été enchantés par cette annonce et l’action GM a inscrit de nouveaux plus-hauts.
Mais, tandis que les marchés s’extasiaient et que les grands investisseurs se frottaient les mains face à leurs gains haussiers… je me suis figuré l’avenir des voitures entièrement électriques, et je me suis rendu compte que nous avions un problème majeur : comment allons-nous alimenter tout cela ?
La fin du charbon
Comme nous l’avons abordé la semaine dernière, mon contact norvégien et moi, si on passe au tout électrique, il va falloir procéder à une gigantesque mise à niveau.
Les stations-services, dans tous les Etats-Unis, devront être équipées de chargeurs électriques. Et ces stations de rechargement consommeront de l’électricité, sur le réseau, dans des proportions jamais égalées.
Ajoutez cela à toutes les infrastructures nécessaires pour communiquer avec les voitures autonomes, et vous obtenez une énorme demande en énergie, surtout dans les zones les plus peuplées d’Amérique.
Alors, comment allons-nous alimenter tout cela ? Pour commencer, regardons le graphique ci-dessous…
Consommation totale d’énergie aux Etats-Unis, par source (1950-2019)
Il nous révèle deux choses…
La première, c’est la tendance à la baisse du charbon sur ces dix dernières années.
Pour la première fois en cent ans, les sources d’énergies renouvelables ont dépassé le charbon en mai 2019.
C’est dû à deux principaux facteurs :
- les centrales au charbon doivent moins tourner en raison du renforcement des réglementations relatives aux émissions ;
- et le charbon est moins économique pour produire de l’électricité, ce qui explique la progression du gaz naturel et d’autres sources.
Le charbon est sur la fin, alors que les autres sources d’énergie progressent. Toutes, en fait… sauf cette petite ligne stagnante, en bas : le nucléaire.
Bientôt l’ère du nucléaire ?
L’énergie nucléaire est très stigmatisée. Il suffit d’évoquer Tchernobyl, Three Mile Island ou d’autres frayeurs encore plus récentes, comme la catastrophe de Fukushima, pour terrifier les gens et les persuader que l’énergie nucléaire est dangereuse.
D’un autre côté, dans toute l’histoire des Etats-Unis, il n’y a eu qu’un seul incident majeur, et il s’est produit il y a quarante ans.
Depuis, la technologie s’est améliorée de façon spectaculaire.
De plus, la production de ces centrales surpasse largement toutes les autres, lorsqu’on les compare, et comme le montre le graphique ci-dessous.
Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie sur les 10 principales centrales produisant de l’électricité, 9 sont des centrales nucléaires
Il y a dix ans, ce graphique comptait 4 centrales au charbon, dans le Top 10. Mais, à présent, tout est presque entièrement nucléaire.
Et, en plus, le gouvernement Trump est monté d’un cran, en termes de politique nucléaire, pour faire fonctionner d’autres centrales nucléaires. En mai dernier, le Département de l’énergie de Trump a publié un plan visant à redresser le secteur nucléaire américain, et beaucoup de candidats se sont manifestés dans le cadre de ce projet.
L’objectif était de transformer le secteur nucléaire – qui a la réputation d’être surdimensionné et peu efficient – pour le rendre sûr et compétitif sur le plan international.
Le gouvernement Biden a déclaré qu’il soutenait cette démarche, ce qui est une excellente nouvelle pour le secteur.
Alors comment jouer cette carte ?
Etant donné que nous aurons besoin d’une énorme quantité d’énergie, et que le nucléaire est le moyen le plus efficace pour régler ce problème…
Je crois que cette tendance va persister longtemps
Je crois qu’aujourd’hui est le moment idéal, pour investir dans l’énergie nucléaire et prendre une longueur d’avance.
Par exemple, Global X Uranium ETF (NYSEARCA : URA) est un moyen de vous positionner sur tous les aspects de l’énergie nucléaire.
Cet ETF contient des sociétés impliquées dans l’extraction d’uranium et la production d’équipements destinés aux centrales nucléaires. En procédant ainsi, cela vous permet de vous positionner sur toutes sortes d’entreprises, sans courir le risque de mettre tous vos œufs dans le même panier.
Je crois que cette tendance va persister longtemps.
NB : cet article n’est pas une recommandation d’investissement. C’est une idée que nous vous invitons à creuser – ce qui explique que nous ne vous proposons pas d’équivalent à cet ETF. Par ailleurs, les ETF américains ne sont pas toujours accessibles à l’investisseur européen. Cela dépend notamment de votre broker. C’est une information que vous devez chercher auprès de lui.