A San Francisco, des chercheurs ont mis au point une intelligence artificielle capable d’établir un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer. Voilà une nouvelle vraiment très encourageante car, pour l’heure, patients, praticiens et chercheurs mènent contre la maladie un combat inégal.
Alzheimer : une vraie course contre la montre…
La lutte contre Alzheimer est avant tout une véritable course contre la montre. En effet, comme toute maladie dégénérative, sa progression se fait au long cours. Caractérisée par une accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau (entre autres), la maladie engendre chez les personnes atteintes une perte progressive des facultés cognitives. Premiers symptômes ? Des troubles de la mémoire.
Plus sa détection se fait tardivement, plus le processus pathologique est avancé. Forcément, la prise en charge sera moins efficace. Et c’est tout le problème que pose la maladie d’Alzheimer puisqu’on n’en guérit pas.
En effet, il n’existe pas de traitement contre la maladie d’Alzheimer. Tout au mieux les protocoles de soins actuellement appliqués permettent-ils d’en ralentir l’évolution et/ou d’atténuer certains symptômes. D’où l’importance d’être diagnostiquer à des stades précoces.
L’IA, un allié de taille pour la détection précoce d’Alzheimer
Heureusement, de son côté, la recherche avance. Parfois à grands renforts de technologie. Dernièrement, par exemple, une intelligence artificielle, développée par des scientifiques de l’Université de Californie, a offert de nouveaux espoirs dans la lutte contre cette maladie qui représente 60 à 70 % des 50 millions de personnes souffrant de démence dans le monde selon l’OMS.
Cet algorithme a été entraîné (deep learning) au moyen de milliers de scans de cerveaux malades. Fort de cet apprentissage, il s’est ensuite montré en mesure d’en analyser de nouveaux et de formuler ses propres diagnostics, avec une fiabilité totale : 100%, rien de moins.
Si l’échantillon plutôt ramassé – 40 personnes – sur lequel a été menée l’expérience ne permet pas une étude statistique valide, les résultats obtenus restent tout de même encourageants.
Et, une fois de plus, ils démontrent que l’intelligence artificielle devient pour les médecins un outil médical incomparable en matières de dépistage – et on l’a d’ailleurs vue brillamment s’illustrer dans le cadre du cancer du sein ou dans celui des tumeurs cérébrales.
Il ne fait plus aucun doute que les futurs assistants IA des médecins seront d’un grand secours.