Beaucoup d’effervescence toujours autour des cours du brut… Pas étonnant ! me direz-vous. Que ferions-nous sans lui ? Il est au coeur de nos économies, indispensable à notre vie de tous les jours et en plus il pèse lourd, voire très lourd, dans notre budget.
Et par-dessus le marché, il nous en fait voir de toutes les couleurs. Un coup à 150 $, un coup à 35 $… il est un enfant terrible et donne dans le caprice de star ! Tels des paparazzis, tous les analystes ont leur regard en permanence tourné vers lui, prêts à bondir au premier saut d’humeur…
Où en est-on aujourd’hui ?
Les uns le voient à 65 $ le baril dans quelques mois, les autres à 20 $…
Vous voyez, personne n’est jamais d’accord sur l’évolution du brut à court terme. Les avis divergent, et on finit par y perdre son latin.
Alors je dis « stop » ! Essayons de prendre un peu de recul… l’agitation et mauvaise conseillère.
Car ce qui est important finalement, c’est la tendance de fond. The Big Picture, comme disent les Américains… Pour nos économies et notre société, pour les entreprises et l’industrie, pour les visionnaires qui créeront les innovations technologiques de demain, ce qui importe n’est pas la variation à court terme des cours du brut mais sa tendance. Laissons les variations quotidiennes aux traders…
The Big Picture
Ce qui importe, c’est de comprendre la dynamique de fond. Les entreprises qui investissent le savent bien. Prévoir aujourd’hui la tendance à long terme permet de sortir gagnant de l’inévitable redistribution des cartes énergétiques qui nous attend.
Et là, j’ai une bonne nouvelle pour vous : il y a unanimité !
Sur le long terme, tout le monde est d’accord : la tendance du prix du brut est clairement haussière. Et ceci pour tout un tas de raisons dont voici les principales :
Les réserves s’épuisent et le peak oil approche
Les pays producteurs, les uns après les autres, passent ce cap fatidique : leur production journalière, après avoir atteint un pic, se met à diminuer… la fin s’approche. L’offre est vouée à décroître dans le temps, inexorablement.
Les coûts de production sont de plus en plus élevés
Fini le bon temps où il suffisait de gratter le sable pour voir jaillir le brut comme en Arabie Saoudite… Les réserves actuelles sont de plus en plus difficiles d’accès et le coût d’extraction s’envole tant il faut déployer de technologies pour aller chercher le brut dans des conditions de plus en plus rudes. Sous la profondeur des océans, sous la glace… et je ne parle même pas des sables bitumineux du Canada ! Les coûts d’extraction explosent, ce qui renchérit d’autant le cours du baril.
Attendez-vous à une sortie de crise fortement haussière
Car n’oubliez pas que la demande de brut est actuellement en sommeil. Une fois la crise passée, elle repartira sur les chapeaux de roues. Tirée par l’inéluctable industrialisation, modernisation et urbanisation des BRIC. C’est inévitable. Qui peut les empêcher de réaliser leurs Trente Glorieuses ?
Or à ce moment précis, l’offre aura du mal à faire face à la demande. Car nous ne serons pas préparés à ce redémarrage en trombe de la demande. Trop de projets reportés, annulés ou massivement amputés ces dernières semaines… qu’il s’agisse d’investissements dans la recherche de nouveaux gisements ou dans la modernisation des infrastructures obsolètes ou manquantes (raffineries, plates-formes d’extraction, réseaux d’oléoducs…). Ce manque d’investissements aujourd’hui, nous le paierons demain.
Alors voilà ce que je vous propose…
Si comme moi les variations court terme du cours du brut vous exaspèrent, vous devriez vous intéresser aux secteurs d’activités qui pourraient bénéficier de la tendance de fond de la hausse du cours du brut. Car il va bien falloir lui trouver des successeurs.
L’éolien ? Hum… au jour d’aujourd’hui, et en l’état actuel des technologies, je dois vous avouer mon scepticisme sur ce coup-là. Non pas qu’il n’y ait pas de potentiel, non… c’est une solution pour l’instant encore « trop à la marge ».
Beaucoup de « casse » en perspective
Le solaire ? Là, je suis nettement plus positive. Il y aura de vrais gagnants sur ce secteur, quelques gros acteurs émergeront et s’imposeront à terme. Il faudra ici être ultra-sélectif dans vos choix d’investissements. Mais pour l’heure, le marché va être confronté à une énorme crise de surproduction et à une chute importante des prix, donc des marges. Attendez-vous à beaucoup de casse en perspective. Mais une fois la purge passée, la concentration du secteur s’opèrera. Ce sera alors le moment d’investir.
Le nucléaire ? Il ne fait aucun doute que la clé est là. Tout autour du globe, les Etats investissent massivement dans les centrales nucléaires, à commencer par la Chine. Les Etats-Unis et l’Angleterre, qui ne voulaient pas en entendre parler, ont opéré un revirement à 180° sur le sujet, se lançant tête baissée dans le développement du secteur. Même en Allemagne, le plus réfractaire au nucléaire de tous les pays, l’idée commence à faire son chemin… Je m’attends à une très forte croissance de ce secteur d’activité dans le futur.
Mais il y a mieux…
Là où les choses deviennent intéressantes, c’est qu’il existe un outsider… Très discret. Personne n’en parle, mais il croît à son rythme, régulièrement, sûrement, inexorablement.
Cet outsider est bien plus fiable que l’éolien et le solaire. Avec une capacité de production électrique bien supérieure et surtout constante. Il ne dépend pas des caprices de la météo !
Selon le M.I.T, l’électricité d’origine géothermique pourrait atteindre 10% de la production électrique totale des Etats-Unis d’ici 2050
La Californie, temple des technologies du futur et de la clean tech, est comme toujours avant-gardiste sur le sujet. Elle a investi à fond dans le secteur et produit à elle seule 40% de l’électricité d’origine géothermique dans le monde.
Les Etats-Unis ont déjà 2 957 MW de capacité de production géothermique en place. Et les capacités en cours de développement sont actuellement de 3 959 MW. Et tout ça, avant l’arrivée d’Obama qui va appuyer sur l’accélérateur !
Pourquoi je vous parle de la géothermie aujourd’hui, précisément ?
Tout simplement parce que le baril de brut est au plancher. Et que la croissance des secteurs des énergies alternatives est corrélée au prix du brut.
En clair et sans décodeur, si vous voulez profiter du beau potentiel à venir de la géothermie
dans les années à venir, c’est aujourd’hui qu’il faut entrer sur le secteur. Pas quand le baril sera revenu à 50 $, 70 $ ou 90 $. Vous avez aujourd’hui une fenêtre d’entrée inespérée sur ce marché. Encore faut-il savoir sur qui miser…
Il y a relativement peu d’acteurs sur ce marché comparé au solaire par exemple, car les barrières à l’entrée du marché sont importantes. Mais une sélection est impérative.
Croyez-moi, vos efforts seront récompensés… car à long terme vous verrez les actions de ces entreprises multipliées par deux et jusqu’à 10 fois selon le stade auquel vous investissez !
Ne ratez pas le potentiel inestimable de cette technologie énergétique !
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