[La guerre du métavers bat son plein. Facebook Meta communique à outrance sur le sujet et monopolise ainsi tout l’espace médiatique. Pour autant, d’autres entreprises travaillent également d’arrache-pied sur leur propre projet. Leur vision. C’est le cas du géant des GPU Nvidia et de son Omniverse, un métavers beaucoup plus ouvert – prometteur et potentiellement lucratif – que la version étriquée portée par Mark Zuckerberg…]
Décidément, le métavers est vraiment LE buzzword du moment dans le monde de l’investissement tech. Et malgré tous les dangers que cette vision recèle (notamment celle de Facebook), il ne fait aucun doute qu’il se concrétisera d’une manière ou d’une autre.
Nvidia se positionne fortement comme l’un des leaders de la tendance émergente du métavers
Et Nvidia, le géant des cartes graphiques, l’a très bien compris. Ses actions ont bondi lorsque son P-DG, Jensen Huang, est monté à la tribune lors de sa conférence annuelle sur les GPU (« GPU Technology Conference » ou « GTC »).
Nvidia se positionne fortement comme l’un des leaders de la tendance émergente du métavers. Le sentiment haussier à l’égard de ses perspectives a même poussé les analystes de Wall Street à relever le cours qu’ils ciblent sur la valeur.
Ironie du sort, j’ai moi-même recommandé plusieurs valeurs dans NewTech Insider USA pour jouer cette tendance quelques semaines avant que Mark Zuckerberg n’annonce le changement de nom de son entreprise. Et elles nous offrent déjà de très belles plus-values… (N’hésitez pas à nous rejoindre si vous voulez en faire autant !)
L’Omniverse, un Internet 3D
Nvidia préfère le terme « Omniverse » à celui de métavers. Pour Huang, nous pourrons passer d’un monde virtuel à un autre aussi facilement qu’un clic de souris sur un lien hypertexte. Easy peasy !
Ce ne sera d’ailleurs pas seulement un lieu où jouer aux jeux vidéo… Ce sera aussi un espace qui contribuera à améliorer le monde physique.
Clairement, la vision du métavers selon Nvidia se démarque de celles d’autres entreprises (coucou Facebook…). Elle ressemble étonnamment à celle que j’appelle de mes propres vœux : un métavers ouvert au sein duquel de nombreux acteurs pourraient interagir dans de nombreux environnements, et non une série de réalités virtuelles cloisonnées agissant séparément les unes des autres.
Vous pouvez revoir la conférence de Nvidia en cliquant ici.
La partie sur l’Omniverse commence vers 50 minutes (et elle vaut le détour)
Source : Nvidia
Huang déclare que la collaboration dans l’espace virtuel changera le monde : et il positionne son entreprise pour qu’elle connaisse un énorme succès.
Naturellement, un environnement 3D immersif génèrera une énorme demande en faveur de technologies graphiques de pointe. Or, Nvidia se spécialise depuis longtemps dans la technologie des GPU. Mais les exigences informatiques extrêmes vont entraîner des besoins en calculs haute performance dans les data centers.
Nvidia, toujours plus tentaculaire
Et dans ce domaine, Nvidia se prépare également à briller, en devenant un spécialiste de premier ordre des calculs, ses GPU équipant déjà certains ordinateurs et applications d’intelligence artificielle (IA) les plus puissants du monde.
Avec le rachat de Mellanox, spécialiste des produits de réseau grande vitesse, et la conception de Grace, un nouveau CPU super performant pour data centers, Nvidia n’a fait que renforcer son pouvoir.
Lors de sa conférence GTC, Nvidia a dévoilé une nouvelle génération de sa plateforme de mise en réseau pour supercalculateurs. Ses tentatives de rachat d’ARM Holding – actuellement suspendues par les autorités de plusieurs pays qui mènent des enquêtes anti-trust – ne pourront que l’aider, bien que je pense que Nvidia réussisse même si cette opération d’acquisition tombe à l’eau.
Nvidia se prépare à briller
Certaines sociétés se servent déjà de la plateforme Omniverse de Nvidia pour obtenir des résultats dans le monde réel. Toujours en bêta-test, elle a été téléchargée par 70 000 développeurs et 500 entreprises, comme BMW, par exemple. Le constructeur automobile a créé des répliques numériques d’usines dans l’environnement 3D d’Omniverse pour concevoir de futures usines physiques.
Chez Nvidia, on utilise Omniverse pour créer une réplique numérique de notre planète. (Rien que ça !) La société construit un supercalculateur appelé E2, sur lequel de puissants logiciels d’IA contribueront à modéliser le climat de la Terre. E2 est en cours de construction, outre Cambridge-1, autre supercalculateur destiné à venir en aide aux équipes de recherche médicale, au Royaume-Uni.