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OneWeb place 6 premiers satellites en orbite

par Etienne Henri
internet satellite

Qu’il est agréable de voir des projets surréalistes se concrétiser ! OneWeb, qui souhaite lancer une constellation de satellites pour apporter l’Internet à haute vitesse à toute la planète, a franchi il y a quelques jours une étape décisive.

L’Internet par satellite nouvelle génération est arrivé 

La semaine dernière, une fusée Soyouz préparée par Arianespace s’est envolée de Guyane pour mettre en orbite les six premiers satellites OneWeb.

La spécificité de cette future flotte est d’être constituée de nombreux petits satellites pesant seulement 150 kg et placés sur des orbites de très basse altitude.

Actuellement, le paysage de l’Internet par satellite est vieillissant. Les opérateurs historiques disposent de satellites géostationnaires qui offrent une connectivité quasi-mondiale au prix de débits réduits et d’une latence très élevée (de l’ordre de la seconde à chaque requête). Leurs utilisateurs sont contraints à encore plus de patience que lors du surf sur Internet avec les vénérables modems téléphoniques 56K.

Pour pallier ce problème, la startup O3b a imaginé en 2007 une flotte de satellites situés à seulement 8 000 km d’altitude, soit quatre fois plus près que les satellites géostationnaires. A cette altitude réduite, le temps de trajet de l’information entre la Terre et les relais spatiaux n’est plus que de 50 millisecondes. C’est à peu près la norme actuelle en France pour l’Internet filaire classique qui affiche une latence moyenne de 40 millisecondes selon nPerf.

Cette latence est assez réduite pour utiliser Internet au quotidien, surfer confortablement et consulter ses e-mails et les réseaux sociaux… mais s’avère insuffisante pour les besoins de l’Internet du futur qui nécessite des latences de l’ordre d’une milliseconde.

Des spécifications hors norme pour une offre sans commune mesure

Le pari de OneWeb est d’offrir une connexion à Internet suffisamment rapide pour permettre des performances dignes des meilleurs réseaux (l’Agence spatiale européenne travaille d’ailleurs actuellement à l’intégration entre ces satellites de nouvelle génération et la future 5G).

internet satellites oneweb

Les mini-satellites OneWeb, pesant seulement 150 kg, apporteront Internet à haute vitesse sur toute la planète. Crédit: OneWeb

Pour ce faire, pas de miracle : il faut que les satellites soient toujours plus proches du sol. OneWeb a donc choisi d’installer sa constellation à seulement 1 200 km du plancher des vaches. C’est pour cette raison que les satellites doivent être légers, capables de maintenir leur orbite efficacement… et nombreux.

Pour assurer une couverture mondiale, OneWeb devra mettre en orbite près de 650 satellites. L’opérateur prévoit même de faire monter leur nombre jusqu’à 2 000 afin d’assurer un débit idéal et une meilleure robustesse du service.

Qui est derrière OneWeb ? 

Un projet d’une telle envergure n’est bien évidemment pas à la portée de n’importe quelle startup. OneWeb est une entreprise bien née puisqu’elle a été fondée par Greg Wyler, dont la précédente aventure entrepreneuriale était la fameuse O3b dont je vous parlais précédemment.

Après le rachat d’O3b par l’opérateur luxembourgeois SES, Greg Wyler s’est pris à imaginer cette flotte satellitaire de troisième génération pour accompagner l’émergence de l’Internet des objets et des véhicules autonomes.

Il s’est fait accompagner pour cette nouvelle aventure du spécialiste de la connectivité Qualcomm (US7475251036 – QCOM), de Virgin Group dont l’attrait pour l’Espace n’est plus à démontrer, d’Airbus (NL0000235190 – AIR) et d’investisseurs de renom comme Coca-Cola et SoftBank.

Une opportunité d’investissement sous peu ? 

OneWeb est sans aucun doute bien placée dans la course à l’Internet spatial de troisième génération. L’entreprise, basée au Royaume-uni, emploie aujourd’hui 70 personnes et pourrait faire grossir ses effectifs jusqu’à 200 salariés.

L’attente des investisseurs impatients ne sera peut-être pas longue…

Entre recrutements massifs et besoins en capitaux pour financer la future flotte (chaque satellite coûtant entre 500 000 $ et 1 M$ selon les estimations), nul doute que la startup aura besoin d’argent frais. L’actionnariat restant aujourd’hui concentré dans les mains des investisseurs de la première heure, nous devons attendre patiemment qu’une IPO se profile pour pouvoir investir sur cette nouvelle constellation.

Les choses pourraient toutefois bouger rapidement : alors que l’entreprise vient seulement de lancer ses 6 premiers satellites, elle a toujours pour objectif d’en mettre plus de 300 en orbite cette année. Si une IPO devait avoir lieu, elle devrait être annoncée lors des premiers succès afin de valoriser au mieux ces bonnes nouvelles.

L’attente des investisseurs impatients ne sera peut-être pas longue…

 

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3 commentaires

eggen 21 mars 2020 - 16 h 25 min

Bonjour
En 2021, OneWeb espère pouvoir offrir un accès au monde entier. Entre temps, elle aura lancé quelque 600 satellites, soit un lancement toutes les trois semaines. + le japonais
Encore plus de morts bravo alors que les 3g 4g et 5g tuent des gens aujourd’hui cette pollution électrostatique divise les cellules humaines en quatre alors notre corps a plus de protection notre système immunitaires c’est fini
conanar de virus est le résultat des antennes ainsi des statellites . PS alors lire les vrai chercheurs

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Edern Rio 27 mars 2020 - 7 h 52 min

Nous n’avons pas le même avis.

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Weston64 10 septembre 2020 - 19 h 44 min

Une réaction négative, bien française !
Le monde avance … avec ou sans vous !

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