En août prochain, le Gatwick Airport de Londres se lancera dans une expérimentation inédite. Pendant trois mois, un parking sera entièrement automatisé en partenariat avec la startup française Stanley Robotics. Il succède ainsi aux expérimentations réalisées à l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry et à celui de Roissy, mais dans des proportions beaucoup plus importantes.
Grâce à Stan, ce ne seront plus 6 000 places qui seront disponibles mais bien 8 500 !
Comme vous pouvez le voir sur la vidéo, les clients placeront leurs voitures dans un des huit box et appelleront “Stan”, le nom de code du robot, pour qu’il gare leur voiture sur une des 270 places disponibles.
Stan est une sorte de transpalette robotisée et humanisée aux sympathiques formes rondes. Il viendra prendre votre voiture et la garer gentiment, un peu comme le ferait une grue qui emmènerait votre voiture à la fourrière… sauf qu’il ne travaille pas pour renflouer les caisses de la mairie et qu’il ira ranger tranquillement votre voiture dans le parking ! Stan est capable de soulever jusqu’à 3 tonnes et sait s’adapter à la taille du véhicule.
Il ne vous restera plus qu’à prendre la navette pour attraper votre vol. A votre retour, Stan, aussi serviable qu’obligeant, et qui sait sur quel vol vous êtes, aura préparé votre véhicule et l’aura déposé dans un box où elle vous attendra bien sagement.
L’enjeu de ce programme-pilote est très clair. Si tout se passe bien, l’expérimentation sera étendue aux 6 000 places disponibles du Gatwick Airport. Et grâce à Stan, ce ne seront plus 6 000 places qui seront disponibles mais bien 8 500 !
En effet, comme il n’est plus nécessaire d’ouvrir les portes, les places de parking peuvent être beaucoup plus petites et les robots, ayant une vue d’ensemble, sont en mesure de les ranger avec plus de logique que vous ne le feriez.
Des précédents fonctionnels dans d’autres domaines
Si ce genre de robotisation est déjà appliqué dans les usines logistiques, il l’est également dans un autre secteur public, celui des ports à sec, comme à Dieppe ou à Lorient. Nous sommes dans les mêmes logiques de zones inaccessibles au public et entièrement gérées par des automatismes robotiques.
A Lorient, par exemple, un employé amène les bateaux à un emplacement précis où le bras robotisé viendra le chercher et le ranger dans un des compartiments disponibles. Toute l’opération se fait sans intervention humaine.
Ainsi, avec un seul opérateur et une rapidité inégalée, la Sellor qui exploite ce port à sec est capable de gérer 280 emplacements pour des bateaux, 24 heures sur 24.
Une solution technologique au service d’un problème économique
Si nous sommes face à une prouesse technologique, nous avons surtout ici un service clair et simple qui répond à un problème économique : optimiser l’espace de parking.
Une même expérimentation, bien que plus petite, a déjà lieu à l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry sur 50 places de parking avec deux robots et quatre box. Les exploitants de l’aéroport ont prévu de passer à 500 places dès cette année avec quatre robots et douze box.
Côté technique, les robots demeurent dans un espace circonscrit où ils ne devraient pas rencontrer beaucoup de surprises. Nous sommes finalement dans le même cas qu’un entrepôt logistique, un domaine où la robotisation est très aboutie et maîtrisée.
Entre ce projet, les robots de livraison qui se multiplient et les expérimentations sur les drones, il semble que les robots soient vraiment sur le point d’envahir l’espace public.
Peut-être est-il désormais temps de s’intéresser aux entreprises qui évoluent dans ce secteur. Stanley Robotics n’est pas cotée, mais il en existe d’autres comme le spécialiste japonais Fanuc (JP3802400006 – 6954) ou l’Américain Honeywell (US4385161066 – HON).
Vous pourriez également vous intéresser à l’ETF Global Robotics and Automation (US3015057074 – ROBO).
Evolution comparée de Honeywell (en rouge), Fanuc (en bleu) et de l’ETF ROBO (en vert) sur les deux dernières années.