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La tech à la rescousse d’une supply chain à bout de souffle

par Ray Blanco
supply chain pénuries

[Depuis le début de la pandémie, les chaînes d’approvisionnement sont sous pression, mises à mal par une demande toujours plus forte et une offre tributaire des différentes restrictions sanitaires prises par les gouvernements. Résultat des courses : les pénuries sont légion (composants, main-d’œuvre…), les prix flambent et l’inflation plane. Une situation loin d’être reluisante, certes, mais aussi loin d’être désespérée. L’avenir n’est pas si sombre. La tech pourra-t-elle dégripper les supply chains ?]

Depuis environ deux ans, on le sait, les problèmes de chaînes d’approvisionnement (supply chain) – et autres goulets d’étranglement – suscitent bon nombre d’interrogations et de discussions partout dans le monde. Dans les salles de presse, dans les conseils d’administration et, bien entendu, au sein des gouvernements…

Entreprises et gouvernements ont été obligés de s’adapter à un environnement entièrement nouveau

Comme vous pouvez l’imaginer, ces problèmes mettent des bâtons dans les roues d’un écosystème déjà fragilisé par la pandémie de COVID-19. Entreprises et gouvernements ont été obligés de s’adapter à un environnement entièrement nouveau, et les répercussions s’en ressentent encore aujourd’hui.

Il ne fait aucun doute que nous nous situons toujours au beau milieu de cette pandémie. Les restrictions ont été allégées, certes, mais le monde et ses chaînes d’approvisionnement sont toujours confrontés à d’énormes problèmes.

Certains experts prédisent que, parmi les perturbations qui devraient persister à court terme, figurent entre autres des difficultés liées aux navires de transport de marchandises. Prévoir également des pénuries de main-d’œuvre et des déséquilibres de l’offre et de la demande… Bref, nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge.

Une étude réalisée par le Wall Street Journal fait en effet ressortir qu’environ 45 % des économistes pensent qu’il faudra attendre au moins le deuxième semestre 2022 avant de constater une amélioration.

Mais, pour autant, tout n’est pas si sombre…

Des pénuries et des leçons

L’année écoulée a été plutôt compliquée. Les constructeurs automobiles, pour ne citer qu’eux, ont rencontré beaucoup de difficultés. Les anecdotes ont abondé, à propos de voitures inachevées qui s’accumulaient sur les sites car de cruciaux composants électroniques n’étaient pas disponibles. Mécaniquement, le prix des voitures d’occasion a flambé. Et ce, en partie parce qu’il n’y avait pas assez de voitures neuves à des prix attractifs.

Mais cela ne s’est pas circonscrit au seul secteur automobile. Le spectre de la pénurie a lourdement plané sur les fêtes de fin d’année. Qu’il s’agisse d’électroménager, de consoles de jeux vidéo et autres jouets électroniques nous avons tous été plus ou moins confrontés à la réalité. Celle des ruptures de stocks et des reports de livraison en cascade.

Mais ce contexte a aussi été porteur de leçons. Notre dépendance vis-à-vis de certains fournisseurs s’est avérée criante. (Je pense par exemple au secteur des semi-conducteurs.) Et, dès lors, il est devenu manifeste qu’il nous fallait reprendre la main.

Supply chain : de nouvelles solutions
(toujours plus technologiques)

Mais, avant même de parler de relocalisation, il est déjà possible d’apporter certaines améliorations à nos chaînes d’approvisionnement en identifiant d’autres stratégies de « sourcing », notamment. L’idée ? Les rendre flexibles et agiles. Ce qui permet, au passage, d’augmenter la résilience de ces chaînes dans leur ensemble.

Le changement climatique, les pénuries de main-d’œuvre et de matériaux sont autant de points épineux que les entreprises s’emploient à réduire, actuellement. Il en va de leur capacité d’adaptation au changement !

Les grandes entreprises recherchent donc des solutions en interne. Naturellement, cela va accroître la pression sur leurs partenaires, pour qu’ils deviennent socialement plus responsables, et contribuent à la création d’une économie plus circulaire – et peut-être même moins mondialisée.

Les technologies aussi contribue à réduire la pression. Selon Gartner, par exemple, « au cours des trois à cinq prochaines années, on assistera non seulement à une augmentation de l’adoption des technologies numériques au sein de la chaîne d’approvisionnement, mais aussi à l’arrivée de nouvelles fonctions plus centrées sur l’informatique que les responsables de la chaîne d’approvisionnement devront intégrer. » 

Et de rajouter : « En 2024, 50 % des organisations de la chaîne d’approvisionnement investiront dans des applications qui prennent en charge l’intelligence artificielle et des capacités avancées d’analyse. »

Espérons que l’année 2022 sera productive et innovante

Toutefois, ce type de changement ne se produit pas du jour au lendemain. Cette année, les entreprises peuvent se concentrer davantage sur l’utilisation de ressources plus astucieuses, sur toute la chaîne d’approvisionnement, et apporter aux consommateurs des produits plus intelligents et responsables.

Par conséquent, dans un contexte où l’on s’efforce de trouver un moyen de régler les innombrables problèmes liés aux supply chains, au niveau mondial, espérons que l’année 2022 sera productive et innovante en la matière. Et pour en savoir plus, je vous invite à lire l’article de mon collègue Jim Rickards sur ce sujet dont nous n’avons pas fini d’entendre parler.

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