En matière de conduite autonome, les accidents restent un véritable problème. Et ce n’est pas Tesla qui nous dira le contraire… Avec son Autopilot, le constructeur de véhicules électriques excelle dans la discipline. Triste palmarès… Pour autant, le concept reste extrêmement exaltant. Et, de ce point de vue, les données issues des accidents sont une source d’information précieuse pour le rendre plus sûr…
En matière de conduite autonome, les accidents demeurent un véritable problème
Lorsque nous avons entendu parler pour la première fois de voitures réellement autonomes, bon nombre d’entre nous ont pensé la même chose : comment les voitures autonomes peuvent-elles éviter les accidents ?
Et, peu à peu, les constructeurs automobiles ont commencé à tester des capacités de conduite autonome dans leurs véhicules.
Tesla numéro un des accidents autonomes
Mais, voilà, les accidents demeurent un véritable problème. Et ce n’est pas Tesla, pionner en la matière, qui nous dira le contraire…
En effet, c’est ce célèbre constructeur de véhicules électriques – entreprise du non moins célèbre Elon Musk – qui a déclaré à ce jour le plus d’accidents, avec sa technologie de conduite assistée. Ces informations émanent de la toute première étude jamais réalisée par le gouvernement américain sur ce type d’accidents.
Plus des deux tiers des accidents recensés impliquaient une Tesla
Le 16 juin, le principal régulateur du secteur automobile a annoncé que, sur près de 400 déclarations d’accident récentes, des fonctionnalités de conduite autonome étaient activées pendant ou tout de suite avant l’accident.
D’après le rapport, sur tous ces accidents, plus des deux tiers impliquaient un véhicule Tesla.
Tesla est l’un des premiers constructeurs à avoir déployé la technologie de conduite autonome auprès des consommateurs. Cette technologie, l’Autopilot, se présente sous la forme d’une mise à jour de logiciel sur les voitures remontant jusqu’en 2014.
Ne tirez pas (encore) sur l’Autopilot
Toutefois, la National Highway Traffic Safety Administration [NDLR : agence américaine chargée de la sécurité routière] a recommandé de ne pas se servir de ces données d’accidents pour spéculer sur la sécurité de la technologie de conduite autonome d’un constructeur. Et ce, en raison de certaines limites entourant ces données.
Premièrement, les données sont déclarées par le constructeur et ne prennent pas en compte le nombre de véhicules équipés d’une technologie de conduite autonome vendu par ledit constructeur, ni le kilométrage que ces voitures affichaient avant l’accident.
La National Highway Traffic Safety Administration a recommandé de ne pas se servir de ces données pour spéculer
Par conséquent, ces rapports n’en sont qu’au stade préliminaire, s’agissant de déterminer réellement la sécurité des systèmes de conduite autonome. Comme pour toute autre technologie, des données couvrant des années doivent être collectées avant de pouvoir établir des estimations précises.
Mais une chose est sûre, cette collecte de données sera très importante pour les constructeurs, à mesure qu’ils développeront ces systèmes.
L’agence chargée de la sécurité routière a même poussé les choses un peu plus loin, l’été dernier, en ordonnant aux constructeurs de déclarer tout accident grave impliquant une technologie de conduite autonome avancée.
Les critères relatifs à une « technologie de conduite autonome avancée » correspondent à tout système permettant de contrôler la direction, le freinage et l’accélération.
Un concept qui reste exaltant
Le concept de technologie de conduite autonome est extrêmement exaltant. Imaginez pouvoir vous fier entièrement au système de conduite autonome et partir en vacances en dormant dans votre voiture pendant que sa technologie conduit à votre place. C’est assez génial…
Toutefois, je suis sûr que personne n’a envie de craindre un accident qui aurait pu être évité autrement. Alors cette collecte de données et ces déclarations sont très importantes pour que nous parvenions à ce stade.